Lisezce Philosophie Note de Recherches et plus de 274 000 autres dissertation. L'État Est-il Un Mal nĂ©cessaire. Sans aucun doute, chacun d'entre nous aimerait pouvoir faire ce qui lui plaĂźt quand cela lui chante. Mais nos dĂ©sirs Certes l'Etat est un bienfait pour les hommes mais il laisse apparaĂźtre des contradictions et peut ĂȘtre porteur du mal. En effet, l'Etat garantit le respect de l'Ă©galitĂ© et de la libertĂ© dans la dĂ©mocratie mais il demande en contre-partie un renoncement partiel Ă  cette libertĂ© et l'obĂ©issance Ă  une autoritĂ©. LÉtat n'est pas du tout un pouvoir imposĂ© du dehors de la sociĂ©tĂ© ; il n'est pas davantage « la rĂ©alisation effective de l'idĂ©e morale », « l'image et la rĂ©alisation de la raison », comme Vay Tiền TráșŁ GĂłp 24 ThĂĄng. ï»ż403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID H9trdBOZvvE1XZPYkX2wo_DU0wrJR4ageLW6cARrG_w986W4McYl2g== Le SĂ©nateur Cotton qualifie l'esclavage de Mal nĂ©cessaire Selon le sĂ©nateur amĂ©ricain Tom Cotton, l’esclavage aux États-Unis Ă©tait un “mal nĂ©cessaire sur lequel le pays est construit”. C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© le sĂ©nateur rĂ©publicain de l’État de l’Arkansas Ă  un journal local en rĂ©ponse Ă  une loi qu’il a dĂ©posĂ©e pour lutter contre un nouveau plan d’enseignement sur l’ loi du sĂ©nateur Cotton concerne le projet 1619, lancĂ© l’an dernier par le New York Times. Ce projet veut que les leçons d’histoire soient rĂ©visĂ©es Ă  partir de l’annĂ©e 1619, lorsque les premiers navires avec des esclaves Ă  bord sont arrivĂ©s dans la colonie anglaise de l’époque. Selon le projet, il faudrait mettre davantage l’accent sur les consĂ©quences de l’esclavage et sur la contribution des Noirs amĂ©ricains Ă  l’ Cotton veut empĂȘcher que le programme scolaire ne soit modifiĂ© parce que “l’esclavage Ă©tait nĂ©cessaire”. Selon lui, les fondateurs des États-Unis ont toujours eu l’intention d’abolir l’esclavage Ă  terme. “Le message du projet 1619 est faux. Notre pays n’a pas de racines racistes”.Nikole Hannah-Jones, l’une des initiatrices du projet, a rĂ©agi sur Twitter. “Si l’esclavage basĂ© sur la couleur de la peau, oĂč il Ă©tait permis de violer, de torturer et de vendre des gens, est un mal nĂ©cessaire, alors il est difficile de trouver quelque chose qu’on ne peut pas justifier, tant que la fin justifie les moyens”. Un mal nĂ©cessaire La mutinerie de Champ-Dollon, le traitement hallucinant de Carlos Ă  Zurich un dĂ©linquant mineur qui bĂ©nĂ©ficiait d’un coĂ»teux programme de rĂ©habilitation, lire LT du actualisent la question du rĂŽle, voire de l’utilitĂ© de la prison, et la problĂ©matique de la rĂ©insertion des dĂ©linquants. Le problĂšme n’est pas nouveau. Au tout dĂ©but des annĂ©es 60 dĂ©jĂ , notre professeur de droit pĂ©nal nous enseignait que la sanction» pĂ©nale devait assurer trois fonctions la punition, la protection de la sociĂ©tĂ© et la rĂ©insertion du punition peut ĂȘtre financiĂšre ou privative de libertĂ©. La punition comme telle doit offrir une sorte de satisfaction Ă  la victime dont le besoin lĂ©gitime de vengeance et de reconnaissance de sa souffrance est ainsi honorĂ©. Mais l’Etat ne doit pas cĂ©der Ă  la tentation d’adapter la peine Ă  la subjectivitĂ© de la victime. Il doit garantir une certaine objectivitĂ© de la sanction et donc veiller Ă  ce qu’elle contribue Ă  la rĂ©insertion» du coupable par le seul fait que la punition est constitutive de l’ protection de la sociĂ©tĂ© exige une mesure empĂȘchant le coupable de continuer de nuire – c’est le rĂŽle de l’emprisonnement – ainsi que la garantie que le coupable ne recommencera pas, s’il est libre – c’est le rĂŽle de la derniĂšre pose le problĂšme quasiment insoluble de l’apprĂ©ciation des chances d’amĂ©lioration du coupable et du moyen d’y parvenir. Parfois, la seule crainte d’une nouvelle sanction et en particulier d’un nouvel emprisonnement y suffira, d’autres fois, une vĂ©ritable rééducation sera nĂ©cessaire, quelquefois enfin, l’espoir d’amĂ©lioration est si faible que la surveillance restera nĂ©cessaire, soit sous forme de privation de libertĂ© d’une durĂ©e indĂ©terminĂ©e soit – selon la proposition du professeur Henriette Haas – au moyen d’une surveillance par Ă  la sanction/emprisonnement. On ne peut Ă©videmment parler de sanction» aussi longtemps que le prĂ©venu n’est pas condamnĂ©. Une dĂ©tention prĂ©ventive n’est donc pas une sanction et ne doit pas ĂȘtre exĂ©cutĂ©e dans le mĂȘme lieu que l’emprisonnement aprĂšs condamnation. C’est lĂ  probablement un des premiers dĂ©fauts de Champ-Dollon. La sĂ©paration doit ĂȘtre totale entre dĂ©tention prĂ©ventive et emprisonnement aprĂšs condamnation pĂ©nale. En outre, vu la prĂ©somption d’innocence, une dĂ©tention prĂ©ventive doit ĂȘtre subordonnĂ©e Ă  des conditions strictes. Il n’est pas certain que cela soit toujours le cas en convient aussi de rappeler que mĂȘme le pire dĂ©linquant reste un ĂȘtre humain. Cela implique que l’exĂ©cution de la peine – et de la peine d’emprisonnement en particulier – obĂ©isse Ă  des rĂšgles claires. L’Etat doit veiller Ă  la santĂ© et Ă  la sĂ©curitĂ© des dĂ©tenus. Il n’a pas par contre Ă  assurer leur confort. La santĂ© exige un certain espace vital, des contacts avec l’extĂ©rieur et des promenades, de l’hygiĂšne, une nourriture saine et naturellement aussi des soins mĂ©dicaux avec les mĂȘmes droits que tout patient. La sĂ©curitĂ© n’est pas conciliable avec un entassement de personnes, ni mĂȘme, parfois, avec la rĂ©union de deux ou plusieurs dĂ©tenus de cultures trĂšs diffĂ©rentes dans la mĂȘme cellule, quelque spacieuse qu’elle soit. C’est de la responsabilitĂ© des autoritĂ©s politiques que de veiller Ă  la suffisance et Ă  la pertinence des moyens Ă  disposition. Le lĂ©gislateur est lui aussi directement impliquĂ© dans la mesure oĂč, cĂ©dant Ă  des experts souvent idĂ©ologues mais dĂ©nuĂ©s de tout sens pratique, il Ă©labore parfois des lois d’exĂ©cution ou des lois pĂ©nales quasiment rĂ©insertion peut se faire pendant l’emprisonnement, notamment par le biais d’une activitĂ© professionnelle, ou aprĂšs la sortie, mais certainement jamais Ă  un coĂ»t que nul citoyen non millionnaire ne saurait assumer. Le cas de Carlos est totalement rĂ©voltant si le coĂ»t en est assumĂ© par l’Etat. Le scandale est pire que celui des bonus. Certes, dans la mesure oĂč Carlos avait droit Ă  une libĂ©ration conditionnelle, on ne pouvait le remettre en prison sans motif autre que son coĂ»t, auquel il ne peut rien. Mais le fait qu’il ait dĂ» ĂȘtre expĂ©diĂ© aux Pays-Bas oĂč il coĂ»te encore aux pouvoirs publics suisses 19 000 francs par mois est la preuve de l’anomalie de la rĂŽle de la punition et les possibilitĂ©s de rĂ©insertion posent des problĂšmes particuliers en relation avec la culture propre de chaque condamnĂ©. Dans la mesure oĂč nos prisons accueillent de plus en plus de dĂ©linquants qui appartiennent Ă  des cultures diffĂ©rentes de la culture europĂ©enne occidentale, la sĂ©curitĂ© est particuliĂšrement difficile Ă  faire rĂ©gner et, en outre, la rĂ©insertion, problĂ©matique. Il faudrait pouvoir renvoyer les dĂ©linquants purger leur peine dans leur pays d’origine, aux conditions locales, ce qui serait probablement plus dissuasif que dans les conditions des prisons suisses. Mais ces considĂ©rations ne rendent pas la prison obsolĂšte pour autant. Si cette peine nĂ©cessite une adaptation aux particularitĂ©s d’une sociĂ©tĂ©, elle reste en tous les cas un moyen de protection, de punition, voire de rééducation pleinement utile. L’Etat doit veiller Ă  la santĂ© et Ă  la sĂ©curitĂ© des dĂ©tenus. Il n’a pas, par contre, Ă  assurer leur confortLe Temps publie des chroniques et des tribunes – ces derniĂšres sont proposĂ©es Ă  des personnalitĂ©s ou sollicitĂ©es par elles. Qu’elles soient Ă©crites par des membres de sa rĂ©daction s’exprimant en leur nom propre ou par des personnes extĂ©rieures, ces opinions reflĂštent le point de vue de leurs autrices et auteurs. Elles ne reprĂ©sentent nullement la position du titre.

l etat est il un mal nécessaire